Une éducation nordique – Groenland, Islande et Îles Féroé

le 27 novembre 2017 - Le Nord de l’Ontario compte actuellement dix institutions postsecondaires – quatre universités et six collèges – qui offrent une gamme étendue de programmes innovateurs aux étudiants du Nord ou provenant d’autres collectivités du Canada et de l’étranger. Mais au-delà du Nord ontarien, beaucoup a été fait pour développer des institutions qui répondent à des besoins dans des collectivités du Nord et des milieux éloignés. Ce blogue fait partie d’une série intitulée Profils d’institutions postsecondaires du Nord; le contenu est une adaptation d’un document de l’IPN, paru récemment : « Une université pour Timmins? Possibilités et réalités ». Chaque semaine, nous profilons des institutions de régions du Nord du Canada ou d'autres collectivités nordiques dans le monde et qui pourraient comporter des leçons pour le Nord ontarien lorsqu’il s’agit de l’offre d’enseignement postsecondaire dans les régions nordiques.

Groenland, Islande et Îles Féroé

Cette semaine nous nous concentrons sur des institutions nordiques du Groenland et de l’Islande : Université du Greenland, Université d’Akureyri et Université des Îles Féroé.

 

Université du Groenland :

Le Groenland est une petite nation en développement – officiellement un pays constitutif autonome – encore relié politiquement, économiquement et culturellement à sa puissance coloniale antérieure, le Danemark. Depuis le début de l’autonomie du Groenland, l’éducation postsecondaire occupe une place éminente dans les plans de celui-ci au regard du développement économique, de la revitalisation culturelle et de la stabilité sociale. L’Université du Groenland, créée en 1987, se trouve dans la ville capitale de Nuuk, qui compte près de 17 000 sur les 56 000 habitants du pays. L’institution était petite à ses débuts, n’ayant que quelques professeurs et membres du personnel. Elle est, comme beaucoup d’institutions du Nord, très symbolique, et figure en bonne place dans le pays, soulignant l’autonomie régionale et la revitalisation autochtone.

La petite taille de l’université signifie que beaucoup d’étudiants du Groenland sont inscrits aux universités du Danemark et d’autres pays européens. Mais l’existence de cette université représente un engagement envers la vitalité culturelle et la revitalisation économique; l’Université du Groenland n’est pas pilotée par les inscriptions : après trente ans d’activités, elle a une quinzaine de professeurs, auxquels s’ajoutent des professeurs et chercheurs invités et moins de sept cents étudiants. L’institution offre une variété de grades de divers cycles, en éducation, en soins infirmiers et de santé, en sciences sociales, puis en histoire, en culture et en langue groenlandaises. L’insistance sur les études groenlandaises a amplifié les effets sur Nuuk et l’ensemble du pays, cependant que les professeurs et étudiants ont permis de relier le Groenland au monde circumpolaire élargi.

 Université du GroenlandSource : http://www.cearc.fr/content/workshop-university-greenland-nuuk

 

Université d’Akureyri (Islande) :

Dans plusieurs pays scandinaves, des institutions postsecondaires ont été créées dans de plus petits centres; elles représentent une partie considérable de l’engagement national envers l’accessibilité et le développement régional. Akureyri, collectivité de moins de 20 000 habitants, occupe la deuxième place en Islande. L’Université d’Akureyri est née en 1987; depuis une petite exploitation initiale, elle est devenue une institution ayant un peu moins de 2 000 étudiants. Cette université est la principale installation d’enseignement à distance de l’Islande; ses apprenants éloignés représentent près de la moitié de toute la population étudiante. L’institution est un chef de file nordique en matière de collaboration pour la programmation; elle participe activement à des activités de l’University Centre of the Westfjords (UCW) pour les études nordiques et le droit polaire. L’UCW a ouvert ses portes en 2006, avec pour mandat de promouvoir la recherche et la collaboration interinstitutionnelle pour l’enseignement à distance, en particulier au niveau des diplômés. L’UCW et l’Université d’Akureyri ont une solide présence dans le domaine des affaires côtières et maritimes, et elles contribuent considérablement à de la recherche en science, en droit ainsi qu’en gestion des ressources maritimes.

  Université d’AkureyriSource : http://www.universitypositions.eu/university/university-of-akureyri-akureyri 

 

Université des Îles Féroé :

Les Îles Féroé, situées entre la Norvège et l’Islande, forment un petit pays autonome affilié au Danemark. Ce pays compte en tout près de 50 000 habitants répartis sur de nombreuses petites îles. L’Université des Îles Féroé a débuté modestement en 1965, se concentrant alors sur la culture et la langue féroïennes. Cette université est profondément engagée envers la revitalisation culturelle, ce que démontrent ses activités qui se déroulent uniquement en langue féroïenne. En dépit de sa petite taille, près de 600 étudiants, l’Université offre des programmes de divers cycles. Sa couverture a pris de l’ampleur en 2008, lorsque la Faroese School of Education et la Faroese School of Nursing ont fusionné avec l’Université des Îles Féroé. Presque 400 étudiants ont été inscrits en soins infirmiers et en éducation. Cette université démontre la valeur des certaines institutions nordiques au regard de la survie et de la vitalité culturelle régionale, et l’on croit qu’elle contribue directement au bien-être économique des Îles Féroé. Du point de vue administratif, l'institution est un peu vue comme le Collège universitaire des Samis, l'Université du Groenland et l'Université de Hearst; toutes existent pour une combinaison de raisons éducatives, culturelles, politiques et linguistiques, et elles ne sont pas surtout financées en fonction des inscriptions.

 Université des Îles FéroéSource : http://education.uarctic.org/media/732750/university-of-the-faroe-islands-technology_and_sciences_573_4k6360.jpg.

 

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Lisez ici la parution de la semaine dernière de cette série.


Ken Coates est président de la Chaire de recherche du Canada en innovation régionale, à la Johnson-Shoyama Graduate School of Public Policy, de l’Université de la Saskatchewan.

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