La perspective plus large

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L’Université Laurentienne et l’Université de l’Ontario français dans la perspective plus large de l’enseignement postsecondaire national

avril 2021 | Dr. Kenneth Coates

« Vous ne voulez jamais qu'une crise grave soit gâchée. » Le chef de cabinet du président Obama, Rahm Emanuel, a donné un souffle nouveau à cette phrase lorsqu'il l'a prononcée pendant le premier mandat d'Obama. Toutefois, ce que l'on oublie souvent, c'est la deuxième phrase de la citation : « [...] ce que je veux dire par là, c'est que c'est une occasion de faire des choses que l'on ne pensait pas pouvoir faire auparavant ». 

La crise financière actuelle de l'Université Laurentienne (UL), et la crise simultanée des inscriptions à l'Université de l'Ontario français (UOF), sont-elles une telle occasion? Une occasion de faire quelque chose que nous ne pouvions pas faire antérieurement? C'est la question à laquelle l’Institut des politiques du Nord a demandé à trois grands penseurs de répondre.

Cet article répond à la question en examinant le contexte élargi de l'enseignement postsecondaire au Canada car, selon l'auteur, une institution francophone n'existe pas dans l'isolement politique de ce système élargi. En particulier, l'auteur constate que, pendant les effets de la COVID-19 sur les finances et les inscriptions dans l'ensemble des institutions canadiennes, celles du Nord telles que Nipissing, Laurentienne, Algoma et Lakehead se heurtent généralement à des difficultés d'inscription et financières, qui sont compensées pour l'instant par les inscriptions d'étudiants internationaux. De plus, il semble y avoir une surestimation du nombre d'étudiants francophones qui veulent fréquenter des institutions bilingues ou françaises. AU fait, on peut dire qu'il est difficile pour l'Université Laurentienne et l'Université de l'Ontario français de concurrencer dans un contexte d’établissements postsecondaires français au Canada, notamment l'Université d'Ottawa, de Sherbrooke, de Montréal, etc. En fin de compte, conclut l'auteur, l'argent et les inscriptions des étudiants ne devraient pas être les seuls facteurs déterminants des offres institutionnelles et des programmes – somme toute, les universités sont pilotées par les décisions des étudiants et leurs préférences en matière de carrière et d'études.

 

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