La pointe de l'iceberg

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Pointe de l’iceberg – Premiers mois du programme pilot d'immigration dans les communautés rurales et du Nord

29 juillet, 2021 | Hilary Hagar

En ce qui concerne la croissance de la population dans le Nord de l'Ontario, le Programme pilote d'immigration dans les communautés rurales et du Nord (PPICRN) est un pied dans la porte. Il a présenté aux collectivités de Thunder Bay, de Timmins, de North Bay, de Sault Ste. Marie et de Sudbury des défis et des possibilités qui éclaireront la planification et la croissance communautaires dans des domaines tels que l'offre de logements, l'accès à des aliments culturels, le soutien aux employeurs, la réconciliation, les quartiers accueillants, et plus encore. 

Bien sûr, comment pouvons-nous connaître la profondeur des impacts du PPICRN ? Qu'est-ce qui a fonctionné et qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Pour répondre à ces questions, l’Institut des politiques du Nord mesure et évalue le programme pilote du début à la fin. Premier d'une série de rapports, ce rapport décrit comment le PPICRN s'est déroulé dans les cinq communautés du Nord au cours des premiers mois.

Les entretiens en ligne et les groupes de discussion auxquels ont participé 48 personnes au total ont permis de dégager plusieurs conclusions clés.

1. Implications de la gouvernance multi-niveaux : Bien que le projet pilote soit dirigé par la communauté, les communautés fonctionnent toujours selon les processus d'immigration fédéraux. Cela signifie que les communautés ont eu une courbe d'apprentissage abrupte sur les tenants et aboutissants du processus d'immigration fédéral. Cependant, à mesure que le pilote progressait, la capacité de connaissance ainsi que la communication entre les deux partenaires se sont améliorées.

2. Capacité de la communauté : En plus de la nécessité d'un engagement et d'un soutien continus de la part des employeurs (dont beaucoup sont de petite ou moyenne taille dans le Nord de l'Ontario), la collaboration avec les organismes communautaires doit être continuellement entretenue, car on a constaté une baisse de l'engagement au fur et à mesure que le projet pilote progressait.

3. Rôles bien définis : Les organismes communautaires n'étaient pas certains de leur rôle en matière de soutien au projet pilote. De plus, il y a eu un cas de négligence de la part du gouvernement : une agence a dit que les communautés pouvaient faire une demande de participation au projet pilote en tant que région, alors qu'une autre agence a dit que ce n'était pas une option.

4. Accueil des communautés : Le grand public n'a pas été aussi engagé dans le projet pilote, ce que COVID-19 a pu influencer. Par exemple, le lancement du projet pilote a eu lieu au moment où la pandémie a commencé et où de nombreuses personnes ont été touchées économiquement.

Sur la base des résultats, plusieurs recommandations ont été formulées, tant pour les administrateurs du projet pilote actuel dans le Nord de l'Ontario que pour les futurs projets pilotes d'immigration :

1. Une trousse à outils standard pour les municipalités afin d'aider à réduire la courbe d'apprentissage initiale des processus d'immigration canadiens,
2. Des ressources dédiées à l'engagement avec les employeurs, les organisations communautaires et le grand public.
3. Des ressources dédiées aux efforts d'accueil.
4. Des rôles et des attentes clairs dès le départ avec les partenaires - gouvernementaux ou autres - peuvent atténuer la confusion en cours de route.

Avec la montée en puissance d'autres projets pilotes d'immigration au Canada, la nécessité d'évaluer l'expérimentation des politiques
d'immigration pour une prise de décision fondée sur des preuves est plus importante que jamais.

 

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